Page:Carré, La Rose de Saint-Flour.djvu/11

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
MARCACHU.
––––––Holà !… j’en ai achez !… merchi !
Ensemble.
PIERRETTE.
–––––––Quand je cogn’ ch’est pour de bon !
–––––––Pan, pan, comm’ le forgeron
–––––––Quand il tap’ sur son enclume !
–––––––Pan, pan, pan, ch’est ma coutume ;
–––––––Quand je cogn’ ch’est pour de bon !
MARCACHU.
–––––––Quand ell’ cogn’ ch’est pour de bon !
–––––––Pan, pan, comm’ le forgeron
–––––––Quand il tap’ sur son enclume ;
–––––––Pan, pan, ch’est sa coutume,
–––––––Quand ell’ cogne ch’est pour de bon.
MARCACHU.
–––––––Pour peu que l’amus’ment vous plaise,
–––––––Vous pouvez m’ cogner à votre aise ;
–––––––Si c’est l’ moyen de vous charmer,
–––––––J’ vous donn’ l’ droit d’ m’assommer.
PIERRETTE.
–––––––Oh ! oh ! oh ! qué bonn’ pât’ d’homme
–––––––C’est lui qui demand’ qu’on l’assomme ;
–––––––Qué plaisir d’ bourrer d’ coups d’poing,
–––––––Quelqu’un qui n’vous les rend point.
Reprise de l’ensemble.
–––––––Quand je cogn’ c’est pour tout bon, etc.
MARCACHU.

Ah ! sacristi ! en v’là une femme !…

PIERRETTE.

Ah ! faut pas s’y frotter !…

MARCACHU.

Chapailloux n’a qu’à se présenter ici !… j’en ferai des petits morcheaux du Chapailloux… et je le mettrai dans ma poche.