On peut ajouter à ces divers détails que l’Hôtel de Ville, la cathédrale de Saint-Pierre, l’hôpital Saint-Yves, l’église Saint-Sauveur, les Halles ou Cohue, le Siège Présidial, la tour de la grosse horloge ou tour Saint-James se trouvaient dans la région nord-ouest de Rennes, c’est-à-dire dans la plus vieille partie de la ville. Le couvent des Cordeliers et l’abbaye de Saint-Georges confinaient aux remparts du nord-est ; ils étaient voisins de l’église Saint-Germain. Le Parlement occupait plusieurs « corps de logis » chez les Cordeliers. Tout le quartier sud-est appartenait aux Jésuites et aux Carmes. L’église de Toussaints était le centre de la paroisse la plus importante de Rennes.
Les comptes des « miseurs »[1] fournissent des renseignements précis sur les faubourgs de Rennes. Celui du nord était traversé par les chemins de Dinan et de Saint-Laurent[2]. La rue Haute et la rue Reverdyais paraissent en avoir été les principales voies[3]. La porte Blanche commandait le chemin de Chantepie sur lequel se trouvait le faubourg Saint-Hélier ; la porte de Toussaints commandait celui de la Madelaine qui traversait le faubourg du même nom[4]. Le 9 mai 1598, Henri IV suivit la rue de la Madelaine et passa auprès du puits Maugé avant de franchir le pont de Toussaints[5]. On montre encore aujourd’hui un puits portant le même nom, à côté de la rue de Nantes, qui doit correspondre à l’ancienne rue de la Madelaine. À l’ouest de Rennes enfin s’étendait le faubourg l’Évêque que parcouraient les chemins de Pacé et de Vezin[6]. Au nord-est de la ville et en dehors des fortifications se trouvait l’abbaye de Saint-Melaine ; au sud-ouest l’hôpital de la Santé.
- ↑ Les « miseurs » étaient des officiers municipaux chargés de la recette et de la dépense. Voir plus loin le chapitre qui leur est consacré.
- ↑ Archives de Rennes, Comptes des miseurs, 1601 (Dépenses pour les pavés).
- ↑ Ibid., 476 B, fo 2 ro (12 juin 1600).
- ↑ Ibid., Comptes des miseurs, 1601 (Dépenses pour les pavés).
- ↑ Dom Morice, Preuves (Paris, 1746), t. III, col. 1756.
- ↑ Archives de Rennes, Comptes des miseurs, 1601 (Dépenses pour les pavés).