ou du bois[1], ou signe des baux au nom de la ville[2]. Toujours il représente les habitants dans les procès qu’ils ont à soutenir : quand un plaideur « obtient exécutoire » contre la ville, c’est au logis du procureur syndic que l’exécutoire est signifié, et si ce magistrat laisse passer quatre mois sans faire droit à la partie adverse, il peut être « contraint par corps ». En 1607 la Communauté était en procès avec les notaires-secrétaires de la chancellerie qui lui disputaient un banc dans l’église cathédrale de Saint-Pierre ; la cause fut portée devant le Grand Conseil et le procureur syndic dut faire le voyage de Paris[3]. Dans les années qui suivirent la paix de 1598, Rennes fut aux prises avec ses créanciers. Le procureur syndic déclara à la Communauté que journellement il était poursuivi par eux ; la Communauté aurait voulu faire traîner les choses en longueur[4], mais son procureur la suppliait d’acquitter ses dettes ; en 1598 il déclarait que sa situation était devenue intolérable[5]. L’année suivante la ville restait endettée et ses créanciers relançaient toujours le procureur syndic[6]; en 1603 ils portent leurs réclamations jusque devant le Grand Conseil[7].
Si la Communauté veut présenter quelque requête au Parlement, c’est son procureur syndic qu’elle délègue, vers les juges souverains ; si le Parlement rend arrêt sur une requête de cette nature, c’est à ce même magistrat que l’arrêt est signifié[8]. Que le Parlement veuille prendre connaissance de la situation financière de la ville, il ordonne au procureur syndic de la Communauté de communiquer à son procureur général tous les « registres et papiers » nécessaires[9]; il voit en lui la personni-
- ↑ Archives de Rennes, 478 B, fo 35 ro (23 mai 1608).
- ↑ Ibid., 476 (2e série), fo 30 ro (5 septembre 1603) ; 226 (7 novembre 1604).
- ↑ Ibid., 478 A, fo 61 ro (2 juin 1607) ; 246 (31 décembre 1607).
- ↑ Ibid., 476 A, fo 19 vo (1598).
- ↑ Ibid., fo 73 ro (1698).
- ↑ Ibid., 476 A, fo 5 ro (19 mars 1599).
- ↑ Ibid., 476 C, fo 65 ro (21 janvier 1603).
- ↑ Ibid., 476 A, fo 71 ro et vo (12 novembre 1699).
- ↑ Registres secrets (23 juillet 1598).