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Page:Carré, Recherches sur l’administration municipale de Rennes.djvu/40

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OFFICIERS.

les confitures[1], les dragées[2] et les jambons[3]; ils achètent des étoffes pour faire des « enseignes »[4] ; ils achètent même des chevaux de parade ; ils font fabriquer des « fusées manuelles » et des « feux artificiels »[5]. Tout en recevant les ordres de la communauté, ils sont les grands organisateurs des fêtes publiques.

Il importe de ne pas oublier que les « miseurs » pouvaient difficilement tromper la confiance de la Communauté et se rendre coupables de péculat. On a vu plus haut que le procureur syndic avait qualité pour surveiller leurs opérations ; il faut ajouter qu’il existait à Rennes un « contrôleur des deniers » dont la fonction consistait à certifier les dépenses des « miseurs ». La communauté n’allouait aucune dépense aux « miseurs » sans voir le certificat du contrôleur. Les registres de comptes fournissent en livres, sous et deniers, l’exposé détaillé de la gestion des « miseurs » ; chacun d’eux correspond à une année financière ; on y retrouve tous les articles de la recette et de la dépense approuvés ou rayés par les officiers de la Chambre des Comptes. Ces registres nous montrent d’une façon positive que les « miseurs » étaient des comptables expérimentés.

LE CONTRÔLEUR

Le « contrôleur des deniers » eut pour objet de vérifier tous les « billets, mémoires ou quittances de la miserie »[6], de surveiller tous les entrepreneurs de travaux publics[7]. Il ne subsiste pas de documents qui permettent d’établir avec détails ce que fut cette fonction. On peut constater seulement que le contrôleur fut un personnage plus important avant l’époque de

  1. Archives de Rennes, fo 47 vo (5 mai).
  2. Ibid., fo 46 ro (4 mai).
  3. Ibid., fo 40 ro (29 avril).
  4. Ibid., fo 42 vo (2 mai).
  5. Ibid., fo 47 vo (5 mai).
  6. Bibliothèque de Rennes, ms. 320, fo 44 ; Archives de Rennes, 476 C, fo 16 vo et 50 ro, etc. (1602).
  7. Archives de Rennes, 476 B, fo 26 ro (2 juillet 1600).