Saint-Sauveur[1]; on construisait enfin l’hôpital de la Santé[2]. Sur ces divers travaux on pourrait reproduire des détails analogues à ceux que l’on a déjà relevés à propos de l’Hôtel de Ville et du collège. Il y a plus, la Communauté distribua dans Rennes des eaux potables ; elle pourvut à l’entretien des pompes[3]; elle poursuivit devant le siége présidial les malfaiteurs qui s’avisaient de rompre les tuyaux des eaux[4] ; elle fit marché avec des « fontainiers et plombeurs », et fixa avec précision les conditions de leur travail[5].
Pour en finir avec la question des dépenses ordinaires, il suffira de dire que les « miseurs » devaient acquitter les frais de chauffage faits dans la Maison de Ville, payer le pain et le vin qui parfois y étaient consommés[6] ; ils devaient solder les « épices » que réclamaient « les maîtres des comptes ». L’examen du compte des « miseurs » de 1601 coûta à la Communauté cent quatre-vingt quinze livres d’ « épices » pour une recette de dix mille sept cent soixante-neuf livres et une dépense d’onze mille trois cent quatre-vingt-onze livres[7].
Les dépenses extraordinaires ne pesaient pas beaucoup sur le budget de Rennes au XVIe siècle ; elles s’accrurent démesurément dans le courant du XVIIe.
Parmi les dépenses extraordinaires on peut citer tout d’abord les droits de recette de l’aide ; les bourgeois de Rennes n’étant pas sujets à la taille payaient exceptionnellement l’aide des villes ; la Communauté devait alors donner aux receveurs généraux des finances le sou pour livre, comme droit de recette. En 1601 les « miseurs » versèrent ainsi deux cent quatre-vingt-cinq livres entre les mains de Me Claude Cherbonnel, commis de « noble