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CONCLUSION

Après avoir exposé en détail ce que fut l’administration municipale de Rennes au lendemain des guerres religieuses essayons de porter un jugement d’ensemble sur cette administration et de déterminer ce qu’elle eut de bon comme ce qu’elle comporta de mauvais.

La Communauté, en qui résidait presque tout pouvoir municipal, fut servie par un corps d’officiers assez bien organisé : Un procureur syndic fixant l’ordre du jour des assemblées de la Maison Commune, défendant sans relâche les intérêts de la ville, correspondant en son nom avec les lieutenants généraux et avec le Roi lui-même, comparaissant pour elle en justice, tenant en somme dans le « corps de ville » la place que les procureurs du Roi occupaient dans les juridictions royales ; des « miseurs » qui encaissaient les revenus de la ville ou acquittaient ses dépenses, recrutaient des ouvriers pour les travaux que l’on ne mettait pas en adjudication, et subissaient le contrôle du procureur syndic, du contrôleur des deniers, de la Communauté, de la Chambre des Comptes ; un contrôleur dont la fonction consistait à « certifier » les dépenses des « miseurs » ; un greffier dont la signature faisait foi comme celle des notaires royaux et qui avait la garde des archives ; enfin nombre d’officiers d’ordre inférieur directement soumis à la Communauté, ou relevant à la fois de la Communauté et du gouverneur ; tout ce personnel témoignait d’une assez grande activité ; il paraît avoir eu le souci d’assurer la bonne administration des affaires municipales.

L’organisation financière de la ville de Rennes était d’ailleurs