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les femmes écrivains de la france

en productions utiles, car indépendamment des ouvrages auxquels elle travailla en commun avec son mari, et parmi lesquels il faut distinguer les Réflexions de l’empereur Marc-Antonin, elle donna la traduction de l’Amphytrio de Rudens et de l’Epidicus de Plaute (1683), avec des remarques et un examen selon les règles du théâtre. Puis, en 1684, elle fit paraître le Plutus et les Nuées d’Aristophane, c’était la première traduction française que l’on eût hasardée de ce fameux comique. Ces ouvrages furent bientôt suivis des Comédies de Térence et de deux Vies des Hommes illustres de Plutarque. Ces nombreuses publications successives dénotaient une érudition extraordinaire chez une femme et la plaçaient au premier rang des philologues de l’époque. Sa grande renommée s’accrut encore par sa traduction d’Homère, son ouvrage le plus important.

L’Iliade lui avait coûté beaucoup de temps, et elle l’avait plusieurs fois revue avant de la mettre au jour. Elle resta ensuite plus de dix ans avant de donner l’Odyssée, qui fut la dernière de ses traductions.

Nous n’avons pas à faire l’éloge de ces tra-