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les femmes écrivains de la france

un monument. L’année suivante, une statue, due au ciseau de M. Clésinger, gendre de Mme Sand, était placée dans le foyer du Théâtre-Français, pendant que M. Aimé Millet était chargé d’exécuter une autre statue en marbre blanc, destinée à la ville de La Châtre, près de Nohant.

De nombreux jugements ont été portés sur George Sand et son œuvre littéraire. Il n’est guère de critique qui n’ait rencontré ce nom sous sa plume et qui n’en ait profité pour lui adresser des éloges avec ou sans réserves. Plusieurs de ces jugements sont très remarquables et pour en citer quelques-uns, nous n’aurions que l’embarras du choix. Mais il nous paraît plus intéressant de remonter de cinquante ans en arrière et de donner quelques extraits d’un article paru vers 1836 ou 1837 et dû à la plume de Jules Janin, « le prince des critiques », comme il se désignait lui-même alors, avec plus de vérité sans doute que de modestie.

« Or, — dit-il, — quelque temps après la révolution de Juillet, et dans ces jours turbulents où par un soudain caprice du peuple, cette royauté, qui se croyait éternelle, avait aussi