Page:Carton - Histoire des femmes ecrivains de la France.djvu/259

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
241
xixe siècle

gique, calme, violente, amoureuse ; elle parle toujours, même dans ses plus grands éclats, la plus belle langue française, c’est-à-dire la plus correcte. Nul ne peut nier que tous les honneurs du style lui appartiennent. »

Il est toujours extrêmement délicat de parler des auteurs vivants. Quels jugements porter sur eux ? Combien de torts commis dans un sens d’éloge ou de blâme, la postérité se chargera-t-elle de redresser ?

La difficulté devient plus grande encore quand ces auteurs sont des femmes. Elle s’accroît de tout le respect avec lequel il convient d’en parler. Et pourtant, de nos jours, il en est un bon nombre qui tiennent la plume d’une main aussi ferme qu’élégante et qui se font dans les lettres un nom justement célèbre. Les nommer toutes est presque impossible ; faire un choix, n’est-ce pas avoir l’air d’exclure les autres, qui peut-être se reconnaissent les mêmes droits à figurer dans une galerie contemporaine ?

Tel est pourtant le parti auquel il faut nous résigner, en déclarant toutefois que notre choix n’a rien d’exclusif.