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les femmes écrivains au moyen âge

par l’eau, par le duel ; les plaids, les joutes, les épées héroïques, la Durandal, la Joyeuse, la Hauteclaire ; les chevaux piaffants et nommés par leurs noms, à l’instar d’Homère, le Bayard des fils Aimon, le Blanchard de Charlemagne, le Valentin de Roland ; tout ce qui accompagnait et suivait les disputes des seigneurs, défis, pourparlers, injures, prises d’armes, convocation du ban et de l’arrière-ban, machines de guerre, engins, assauts, pluies de flèches d’acier, famines, meurtres, tours démantelées ; c’est-à-dire le spectacle entier de cette vie bruyante, silencieuse ; variée, monotone ; religieuse, guerrière ; où tous les extrêmes étaient rassemblés, en sorte que ces poèmes, qui semblaient extravaguer d’abord, finissent souvent par vous ramener à une vérité de détails et de sentiments plus réelle et plus saisissante que l’histoire. » (E. Quinet.)

Il appartenait à un poète comme M. Edgar Quinet, d’une imagination si hardie, de commenter le fier génie de nos vieux poètes. Au risque d’encourir le reproche d’avoir fait un hors-d’œuvre, nous aurions regretté de pri-