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françois Ier et la renaissance

contraire, a un tout autre accent qui ne s’est pas éteint et qui vibre encore aujourd’hui. On peut lire cette oraison funèbre en tête de la magnifique édition d’amateur de l’Heptaméron, de MM. Le Roux de Lincy et Anatole de Montaiglon. (Paris, 1880.)

On doit au ciseau de M. Lescorné une très piquante statue de Marguerite de Valois, qui orne le jardin du Luxembourg.

Une autre Marguerite de France, reine de Navarre, brille encore à l’aurore du règne de Henri IV, et, reine délaissée, s’immortalise par ses Mémoires.

Fille de Henri II et de Catherine de Médicis, elle naquit en 1552, et se rendit célèbre par son mérite littéraire, non moins que par sa naissance, sa beauté, son esprit et ses amours. En 1572, elle épousa le prince de Béarn, Henri de Bourbon, depuis Henri IV. Le cœur de Marguerite ne fut pour rien dans cette union formée par une politique perfide. Le duc de Guise le possédait alors, et la maligne chronique de la cour lui associait plus d’un rival. Charles IX disait lui-même, en formant les nœuds de ce ma-