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les femmes écrivains de la france

La marquise n’a laissé aucun ouvrage. On a seulement d’elle des lettres agréablement écrites, recueillies par Conrart. Elle-même composa, dans sa vieillesse, son épitaphe qui respire une morose mélancolie. On lui doit aussi un joli madrigal sur la fontaine jaillissante de Mlle de Montpensier. L’origine de ces derniers vers lui est même contestée ; Cousin voudrait plutôt les attribuer à Malherbe. Mais si elle ne songea pas à prendre rang parmi les écrivains et les poètes qu’elle aimait passionnément, son nom n’en est pas moins inséparable des annales de l’une des plus importantes périodes de la littérature française. À ce titre, elle a un droit marqué à figurer dans notre galerie.

Le nom de Catherine de Vivonne nous amène à parler, sans transition, de Madeleine de Scudéry. Elle était née au Havre en 1607. Aussitôt que son éducation fut terminée, elle vint à Paris. Admise à l’hôtel de Rambouillet, elle y rencontra tous les beaux esprits de l’époque et elle en devint elle-même bientôt l’un des plus illustres ornements.

Le goût et l’inclination, et plus encore sans