tourisme aient à cœur de prolonger là-bas, — par la création de quelque succursale ou filiale, en s’intéressant à quelque effort pour le progrès moral ou matériel de notre colonie, — une activité ou un dévouement auxquels la colonie ouvre un champ immense.
Il faut que nos journaux fassent de même, — et que chacun d’eux tienne ses lecteurs au courant de notre vie nationale d’Afrique.
Il faut que cet Escaut, où j’écris ces lignes, « s’embouque », ainsi que disent les marins dans leur langage, à ce Congo que la Providence a dessiné pour draîner vers lui toutes les richesses de l’Afrique Centrale.
Il faut que notre colonie, dans nos écoles, dans nos réunions publiques, dans nos méditations et nos plans d’avenir, soit étudiée, soit comprise, soit aimée, soit servie comme une dixième province du Royaume.
Il faut que cet admirable Empire qui est
nôtre par le don génial de Léopold II, par les
sacrifices de nos explorateurs, de nos pionniers,
de nos missionnaires, par les efforts
que déploient en ce moment même, avec une
vaillance de tous les jours, tant d’enfants de
notre sol, devienne vraiment belge dans l’intimité
de nos cœurs et de nos intelligences,
par une coopération active et constante de
toutes les forces vives d’une Nation décidée
à prospérer et à grandir.