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mes vacances au congo

Voulez-vous essayer par le Nord ? C’est la route de l’Égypte, et sans doute celle que suivirent jadis les Arabes. Remonter la vallée du Nil par Le Caire, Louqsor. Assouan, Khartoum, Fachoda, Lado, puis longer les Grands Lacs, que d’étapes séduisantes ! Ce sera le voyage de noces de nos arrière-petits-enfants. Aujourd’hui ce trajet, le plus court à vol d’oiseau, est encore le plus long en réalité.

L’accès par l’Ouest, c’est-à-dire par Borna, le Congo et le Lualaba, a, lui aussi, le défaut de la longueur. Dans l’état actuel des choses, il exige le recours successif à la navigation fluviale et au rail pour n’aboutir au Katanga qu’après plus d’un mois de voyage et au prix d’une demi-douzaine de transbordements.

À opérer par la rive orientale de l’Afrique, la pénétration pourrait être plus aisée, d’autant que le Katanga est plus proche de l’Océan Indien que de l’estuaire maritime du Congo.

Venant de l’Est, le voyageur peut rejoindre notre colonie en débarquant soit à Mombasa dans l’Est africain anglais, soit à Dares-Salam dans l’ancienne Afrique orientale allemande, soit à Beira, dans l’Afrique orientale portugaise. En effet, chacun de ces trois ports est le terminus d’un railway se dirigeant vers le Congo. Si la première de ces voies, celle de l’Uganda, d’ailleurs inachevée, ne donne pas un accès pratique à la « perle » de notre colonie, en revanche, la seconde, le « Tanganykabahn » assure directement la jonction avec notre réseau belge et permet déjà de la sorte la traversée de l’Afrique dans toute sa largeur. Quant à la ligne de Boira, qui vient se souder à Buluwayo au réseau rhodésien, c’est celle