d’abord à merveille ; les affaires augmentaient rapidement, et dans la même année il établit deux autres magasins sur la ligne du chemin de fer. Il put alors satisfaire amplement son besoin d’activité et de travail : ses divers établissements, situés à une grande distance les uns des autres étaient difficiles à surveiller, et il était jour et nuit sur le chemin, n’épargnant ni veilles ni fatigues, pour faire face à ses nombreuses occupations et mettre à profit toutes les chances de succès. Il avait déjà réalisé de beaux bénéfices, lorsque la disparition des entrepreneurs du chemin de fer et la malhonnêteté de quelques-uns de ses employés vinrent faire crouler tout à coup ses espérances. Il tomba anéanti, lorsqu’il vit se dresser devant lui le spectre hideux de la banqueroute.
Page:Casgrain - Jules Livernois, 1866.djvu/16
Apparence