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J. B. LIVERNOIS.

heureuse navigation, — deux jours avant d’arriver — une tempête horrible assaillit le steamer ; l’équipage fut obligé de s’attacher sur le pont pour ne pas être emporté par les vagues. Le navire fut en partie désemparé et à deux doigts de sa perte ; mais enfin il put jeter l’ancre dans un des ports de la Nouvelle-Grenade.

De là, notre voyageur se rendit à Barbacas, d’où il fit le trajet par eau jusqu’à Cruzès. Il lui fallut ensuite louer un mulet et se joindre à une caravane qui s’engageait dans les montagnes pour atteindre Panama. Cette route affreuse, qui serpente au milieu des déchirures des Cordillières, escalade des pics immenses, côtoie des précipices insondables, descend jusqu’au fond de ravines si profondes et tellement obstruées par la végétation tropi-