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J. B. LIVERNOIS.

rangea sa monture à gauche du chemin, le long d’une futaie touffue, afin de forcer son ennemi à passer à sa droite en cas d’une lutte et conserver ainsi l’avantage en donnant à sa main droite toute liberté d’action. L’étranger s’avança jusqu’à une vingtaine de pas ; mais au lieu de passer outre, il s’arrêta et attendit.

Après quelques minutes d’arrêt, voyant notre voyageur bien décidé à ne pas bouger, il fit mine de passer ; mais au moment où les deux montures se croisaient, il s’arrêta court en face de Livernois et le fixa attentivement. Celui-ci mit la main à l’un de ses pistolets.

— Pouvez-vous me dire, fit l’étranger dans un mauvais anglais, si je suis sur la route qui conduit aux placers du Toualamé ?