Page:Casgrain - Jules Livernois, 1866.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
30
J. B. LIVERNOIS.

il dissipé les brouillards de la nuit et éclairé de ses rayons vermeils la cime des palmiers et des cocotiers dont les parasols gigantesques s’étendaient au-dessus de leur tête, que nos voyageurs étaient sur la route, gravissant les pentes escarpées, arrêtés sans cesse dans leur marche pénible, par les buissons, les cactus, les aloès et les mille plantes rampantes et grimpantes que la nature intertropicale prodigue avec une exubérance dont la végétation de nos forêts primitives ne peut nous donner qu’une idée imparfaite. Ce fut la journée la plus pénible du voyage ; car l’atmosphère était devenue une vaste fournaise que les rayons du soleil équatorial tenaient dans une continuelle ébullition.

Malgré les excessives fatigues de la marche,