Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/168

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venait de faire, sa figure était toute ruisselante de sueur.

Sur ses sourcils froncés, dans ses regards fauves et menaçants, sur tous ses traits que faisait trembler une agitation fiévreuse, on lisait la rage et l’exaspération du désappointement.

— Camarade, répondit Madame Baby d’un ton sévère, tu connais le Surintendant.

Si tu as le malheur de te mal comporter dans sa maison, tu sais à qui tu auras affaire.

Le Sauvage parut hésiter un moment, et d’une voix qu’il feignit d’adoucir :

— Ma sœur sait bien que le Potowatomis aime la paix, et qu’il n’attaque jamais le premier.

Le guerrier blanc a marché contre le Potowatomis sur le sentier de la guerre, autrement le Potowatomis ne le poursuivrait pas.