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Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/171

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Le jeune officier, en entendant de nouveau les Sauvages, s’était cru perdu, et avait eu l’imprudence de sauter, par une des fenêtres, dans le jardin.

Il se dirigeait vers une fontaine couverte, creusée au milieu du parterre, pour s’y cacher, quand les Sauvages l’aperçurent.

Je renonce à retracer la scène atroce qui se passa alors.

La plume me tombe des mains.

En deux bonds ils l’eurent rejoint, et l’un d’eux lui asséna un coup de poing terrible et le renversa.

Il tomba sur son bras cassé, et la douleur lui fit pousser un long gémissement.

Ils se saisirent alors de lui et lui lièrent les mains et les pieds.

Pauvre jeune homme ! quelle résistance pouvait-il opposer à ses ennemis, — le bras cassé, affaibli par la perte de son sang et désarmé.