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Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/188

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Immobile, les yeux dilatés, le Sauvage observait les moindres mouvements du reptile qui s’avançait tout doucement et avec précaution, comme s’il eût eu la conscience de la force et de l’adresse de son redoutable adversaire.

Quand il fut à quelques pas du Sauvage, il s’arrêta, se redressa et, la gueule béante, il s’élança vers son visage.

Mais avant qu’il l’eût touché, l’Indien, de sa main restée libre, lui donna un violent soufflet et l’envoya retomber à plusieurs pas de lui.

Aussitôt après, il tenta un nouvel

    nêtre ouverte. Pendant la veillée, quelqu’un recula par hasard un buffet accolé au mur et aperçut, étendu derrière, un énorme serpent endormi.

    Un autre jour pendant qu’elle faisait l’école buissonnière avec ses compagnes, un serpent s’élança sur elle et la mordit à la ceinture. Heureusement que ses dents s’embarrassèrent dans ses vêtements. Pendant qu’elle s’enfuyait éperdue, ses compagnes lui crièrent de détacher son jupon. Et c’est ce qui lui sauva la vie.