Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/191

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il était facile de voir que la lutte suprême allait commencer et se terminerait bientôt par la mort de l’un des deux adversaires.

À l’instant où le serpent se précipitait comme un dard sur son ennemi, le Sauvage leva encore la main ; mais cette fois l’élan du serpent avait été si rapide et instantané, qu’il ne put l’attraper, et le reptile le mordit à la joue.

Un cri rauque mourut dans la gorge du Sauvage qui saisit de la main le serpent avant qu’il eût pu s’échapper, et, l’approchant de sa bouche, dans sa rage, il le déchira avec ses dents et le mit en lambeaux.

Vaines représailles ; car le coup était porté.

Quelques minutes après, d’horribles convulsions et des cris affreux annoncèrent que le venin mortel avait produit son effet.