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Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/195

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La plaie une fois ouverte ne se referma plus.

Ce souvenir funèbre promenait sans cesse sur son front et dans son âme d’immortelles tristesses.


Le rayon s’éteignit et sa mourante flamme
Remonta vers le ciel pour n’en plus revenir.


Son sourire, comme celui d’Andromaque, était toujours mêlé de larmes.

Et quand ses amis cherchaient à faire refleurir cette âme désenchantée :

— Ah ! s’écriait-elle tristement, laissez-moi pleurer en silence mes rêves évanouis.

Les larmes sont l’ivresse du malheur.

Le passé a été pour moi trop plein d’amertumes pour que je puisse sourire à l’avenir.

Avant que ma couronne d’adolescence eût fleuri sur mon front, déjà la main