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Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/235

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Et toi, la fière cité française, entourée, comme une ruche d’abeilles, d’un essaim de mille navires.

Laisse-moi, oh ! la belle captive ! étaler ton turban de créneaux et faire admirer au voyageur émerveillé les diamants de ta couronne.

Non, les plus belles cités de la vieille Europe ne valent pas un seul de tes regards.

Naples même ne salue pas le voyageur d’un plus sémillant sourire.



Maintenant, fière Stadaconé, laisse-moi te dire cette antique légende, pleine de larmes, de mystère et d’horreurs, qui te fit jadis tressaillir dans ton berceau, un de ces jours où, confiante, tu sommeillais encore sous l’aile maternelle.