tice arrache aux yeux éblouis des bienheureux.
La lune gravit les diverses constellations et s’amuse à contempler dans le miroir des neiges son disque resplendissant.
Vers le nord, des gerbes lumineuses s’élancent d’un nuage obscur qui flotte à l’horizon.
L’aurore boréale s’annonce d’abord par quelques jets de flamme pâle et blanchâtre qui lèchent lentement la surface cérulée du ciel ; mais bientôt la scène s’anime ; les couleurs deviennent plus vives ; la lumière s’élargit, s’arrondit en arc autour du nuage opaque, et revêt les formes les plus diverses.
On voit paraître tour à tour de longs écheveaux de soie blanche, de gracieuses plumes de cygne, ou des faisceaux de fil d’or et d’argent ; voici une troupe de blancs fantômes aux robes diaphanes