Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/277

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ses yeux, et son regard est plus brillant que l’étoile du soir.

Ses lèvres sont deux grappes de fraises mûres et ses dents sont des flocons de neige.

Les lianes au printemps sont moins flexibles que sa chevelure.

Aussi, quand la Fleur des Neiges contemple le jeune Visage Pâle, le sourire est-il sur ses lèvres et ses yeux sont-ils pleins de larmes de tendresse.

La Fleur des Neiges serait-elle donc aujourd’hui lasse de la vie de son enfant ?

Ne sait-elle pas que pour évoquer celle que la jeune oreille du Mirage du Lac a entendue et que ses yeux ont vue, il suffit de prononcer son nom ?


— Oh ! s’il n’y a que cela à craindre,