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Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/291

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enfoncés dans la chair, la cendre brûlante sur la tête scalpée, les colliers de haches rougies n’effrayent pas le guerrier au cœur fort.

Il entonne son chant de mort quand ses ennemis déchirent sa chair en lambeaux.

Mais la Matshi Skouéou invente des supplices autrement atroces :

C’est au milieu d’horribles agonies de frayeur et d’épouvante qu’elle fait mourir sa proie.

Et quand le cœur de la victime tremble et bat comme celui du lièvre timide, — que ses cheveux se dressent sur sa tête, — que ses yeux se dilatent de terreur, — que ses lèvres livides frémissent comme la feuille du tremble, — que ses dents s’entre-choquent dans sa bouche, — que ses os craquent d’horreur, — que ses membres frissonnent comme les lianes tordues par la tempête, — alors