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Un sourd ronflement, pareil au souffle profond du marsouin lorsqu’il vient respirer à la surface de l’eau, se fit entendre à l’avant du canot
Un homme, qui n’aurait pas été habitué à la vie sauvage, n’aurait prêté aucune attention à ce bruit
Mais l’oreille exercée du Canotier ne pouvait s’y méprendre.
C’était bien la voix du Tshinépik’ qui, pour lui signaler quelque danger sans donner l’éveil, imitait la respiration du marsouin.
⁂
Le chasseur prêta l’oreille un instant et crut entendre, dans le lointain, un son étrange et vague ; d’abord à peine perceptible, puis se rapprochant, devenant plus distinct, et se prolongeant sur les flots en molles ondulations, pour s’éloi-