Aller au contenu

Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/309

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Les balles, dirigées d’une main incertaine, ricochèrent sur l’eau à quelques pieds du canot.

— Notre ruse est déjouée ! s’écria le Canotier avec amertume.

Et, d’un coup d’aviron faisant décrire un angle à la proue du canot pour lui faire reprendre sa première position :

— Il est inutile de songer à atteindre le rivage, continua-t-il. C’est maintenant, Tshinépik’, qu’il nous faut montrer si nous entendons quelque chose à manier un aviron.

Ils sont sept contre deux ; mais leur canot m’a l’air plus pesant que le nôtre et je doute qu’ils aient tous des avirons.

Madame, nous allons être obligés de jeter vos malles à l’eau, afin d’alléger notre canot autant que possible et de ne pas ralentir notre marche ; car ce sera une course désespérée.