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Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/324

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avant du canot le bouillonnement de l’eau sous les avirons d’un des canots ennemis.

— Mon frère est-il prêt à mourir, dit le Canotier d’un ton calme.

— Le Tshinépik’ l’a toujours été…

Et comme si un éclair subit eût traversé son cerveau, il ajouta quelques mots en langue sauvage et passa son aviron au Canotier.

On aurait pu le voir alors se pencher doucement sur la pince du canot, s’y glisser sans bruit pour se jeter à la nage et disparaître.

La légère pirogue, soulagée tout à coup, se releva de l’avant, pendant que le Canotier lui imprimait un mouvement rétrograde, afin d’éviter une collision avec le canot ennemi.