Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/346

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Aussitôt que le lin est suffisamment séché, chaque personne en saisit une poignée et la broye vigoureusement, tandis qu’elle est chaude, entre les deux bois de la braye, afin de débarrasser le lin de son écorce.

Rien de gai, rien de poétique alors comme d’entendre le bruit sec et éclatant des brayes qui frappent, se relèvent et retombent en cadence au milieu des cris et des joyeux éclats de rire des enfans qui folâtrent sous la colonnade du bocage.[1]

C’est auprès d’un de ces groupes, réuni au pied d’un rocher encadré de bouquets d’arbres et situé à peu de distance de la Pointe de la Rivière-Ouelle, que vient se renouer le fil de notre légende.



  1. Le braye est un instrument composé de deux bois, retenus par une de leurs extrémités, et s’enclavant l’un dans l’autre à la manière d’une mortaise.