Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/379

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Je venais de comprendre leur horrible dessein !

Mon Dieu ! être moi-même l’assassin de ma mère !



Écumant de rage, un des Iroquois me lança sa hache, qui malheureusement ne fit que m’ensanglanter la tête en effleurant la peau du crâne, et resta enfoncée dans l’arbre.

Me croyant blessé à mort, ma mère s’arrache des mains de son bourreau et se précipite vers moi.

— Harold ! — s’écrie-t-elle d’une voix étouffée.

— Maman !… ce n’est rien !

Et je fonds en larmes.

Elle saisit ma tête entre ses deux mains et presse ses lèvres sur mon front couvert de sang.

Ses pleurs inondent mon visage.