Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/393

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pour flairer le cadavre, l’effleure de son aile en voltigeant, puis tout à coup s’envole en criant.



À travers le voile du trépas qui couvre mes yeux, je crois entrevoir, ô horreur !… une face effroyable et deux prunelles vertes et étincelantes, — sphinx teint de sang, — qui passe et repasse à deux doigts de mon visage avec un ricanement d’enfer !… Le spectre de la Jongleuse !…

Vient-elle savourer sa proie ? insulter à sa victime ?… Oh ! elle m’enfonce ses griffes dans le cœur !!…

Un tremblement convulsif,… un froid mortel court dans tous mes membres,… le sang reflue vers la tête,… des étincelles sautillent dans mon cerveau,… un bourdonnement dans mes oreilles,…