Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/408

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Je le crus sans vie.

Pauvre petite fleur à peine détachée de la tige maternelle, et déjà mûre pour la mort !

Je demeurai atterré, comme frappé par la foudre.



Après avoir coupé les cordes, j’étendis les deux cadavres l’un à côté de l’autre, l’enfant à côté de sa mère !

Je remarquai alors, avec épouvante, que les cheveux de l’enfant, dont les boucles luisaient naguère d’un si beau noir, étaient devenus entièrement blancs !

Était-il donc mort de frayeur plutôt que de ses blessures ? Je croisai ses deux bras inertes sur sa poitrine, et après avoir entouré son cou d’un des bras de Madame Houel, j’appuyai sa figure, pâle