Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Diriger le canon de mon fusil et envoyer une balle dans la direction d’où le coup était parti et où je voyais encore une ombre se glisser à travers les arbres, fut pour moi l’affaire d’un instant.

« L’Indien, poussant un cri de mort, bondit, et son corps, décrivant un arc, s’affaissa sur lui-même.

« Le drame était fini.

« Notre Sauvage était vengé, mais nous n’avions plus de guide.

« Je me rappelai alors notre conversation de la veille ; comme on le voit, ses appréhensions, au sujet des Sauvages dont nous avions rencontré les traces le matin, n’étaient malheureusement que trop fondées.