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Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/80

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« La mort, la solitude de la forêt ne l’effrayait plus ; hélas ! la solitude était autrement effrayante au fond de mon cœur où naguère tout était encore en fleur.

« Rêves ! illusions ! j’avais vu ces fleurs de la vie tomber feuille à feuille, balayées par l’orage.

« Gloire ! bonheur ! avenir ! ces anges du cœur, qui naguère chantaient encore au fond de mon âme leurs mystérieux concerts, s’étaient envolés, voilant de leurs ailes leurs visages éplorés.

« Tout avait disparu : tout… il ne restait plus que le vide, l’horrible néant.



« Seulement, au milieu de ma nuit, une faible étoile veillait encore.

« Un soupir sur mes lèvres, une dernière prière, pâle lampe du sanctuaire