Page:Casgrain - Légendes canadiennes, 1861.djvu/83

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« N’est-ce pas profaner, en les affaiblissant trop, les merveilles de votre puissance ?



« Je sentais que quelque chose d’extraordinaire, de surnaturel se passait autour de moi.

« Et une mystérieuse émotion, cette sainte horreur que toute créature mortelle doit éprouver, à l’approche d’un être divin, s’empara de moi.

« Comme Moïse, mon âme se disait à elle-même :

« J’irai et je verrai cette grande vision.

« Et mes yeux furent ouverts, et je vis,… ce n’était pas un rêve, c’était bien une réalité, un miracle de la droite du Très-Haut…

« Non, l’œil de l’homme n’a jamais vu, son oreille n’a jamais entendu ce qu’il me fut donné de voir et d’entendre alors.