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Steenstrup, de fausses mères, qui partagent avec les mères véritables le rôle de la maternité. Les véritables mères portent d’après lui, les ovaires, tandis que les nourrices n’ont que l’utérus. Les nourrices sont matériellement impropres à la reproduction. Voilà le phénomène auquel Steenstrup a donné le nom de génération alternante.

Ainsi, cette génération consiste, d’après ce savant, en ce qu’un animal, au lieu de donner naissance à un animal semblable à lui, en produit un qu’il appelle nourrice, qui ne lui ressemble pas, mais qui produira une progéniture qui lui a été confiée, et dont la forme ressemble au premier parent.

La mère seule pond des œufs et engendre ; la nourrice n’est qu’une partie de la mère avec son utérus ; la nourrice est sœur des petits qu’elle porte dans son sein et non pas mère. Voilà le fond de la pensée de Steenstrup.

Cette théorie a été généralement acceptée ; car elle fut mise au jour dans un moment favorable, et la lumière se fit à l’instant même sur une masse de phénomènes restés obscurs jusqu’alors.

Cependant cette théorie ne satisfait pas à toutes les exigences, et tous les faits ne s’expliquent pas par elle ; aussi plusieurs naturalistes se sont-ils tenus sur la réserve. On sentait qu’il y avait là un phénomène, mais dont la clef véritable n’était pas encore trouvée. Or, voici comment s’exprime à ce propos, Van Beneden, dans son travail sur les Cestoïdes : « Il y a, dit-il, deux sortes de reproduction, une par