Page:Cassefière - Essai sur l'origine des Helminthes.djvu/26

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être considérés comme la forme adulte des premiers. Ce ne serait donc qu’en mangeant les poissons osseux infestés de tétrarhynques que les poissons cartilagineux recevraient dans leur intestin les parasites qui y vivent. Enfin, en 1851, le fait de ces transmigrations et de ces métamorphoses des Helminthes a été établi expérimentalement par le docteur Küchenmeister, qui en administrant à des chiens et à des chats le cysticercus-pisiformis du lièvre et du lapin, a vu ce vers se transformer en tænia. Des expériences analogues furent faites aussitôt par Von Siebold, Haubner, Gurlt, Van Beneden, ainsi que par plusieurs autres zoologistes, et les résultats en furent si favorables à l’hypothèse en question, qu’aujourd’hui presque tous les zoologistes physiologistes s’accordent pour la considérer comme étant l’expression de la vérité.

Règle générale : tout animal a ses parasites ; mais indépendamment de ses vers propres, plusieurs animaux, surtout ceux qui se nourrissent de matières végétales et servent de pâture aux carnassiers, nourrissent encore des vers qui ne sont, pour ainsi dire, pas à eux et qui sont destinés à des hôtes carnassiers : ces derniers vers ne demeurent jamais adultes dans le corps du patron de passage ; ce n’est jamais que dans l’intestin du carnassier qu’ils se complètent. C’est ainsi que le lapin nourrit le cysticerque pisiforme pour le compte du chien, la souris le cysticerque pour le chat, le mouton le cœnure pour le loup et le chien, en même temps que