Page:Cassefière - Essai sur l'origine des Helminthes.djvu/35

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seulement sa tête, au lieu d’être invaginée, sort de sa gaine, et peu à peu il s’accroît par la formation successive de nouveaux anneaux, dans lesquels se forment et se perfectionnent les organes générateurs. Les derniers anneaux du proglottis mûrissent les premiers ; c’est à l’époque de leur maturité qu’ils se détachent, sont entraînés au dehors par les mouvements péristaltiques de l’intestin, en laissant sur leur passage des œufs fécondés.

Ce sont ces proglottis ou leurs œufs qui, ainsi qu’il a été dit précédemment, doivent être déglutis pour qu’ils puissent recommencer le même cercle de migrations et de métamorphoses dans lequel nous les avons suivis.

D’après Van Beneden et Siebold le proglottis est l’animal parfait, et le ver rubanaire n’est qu’un être polizoïque, dont chaque anneau est destiné à devenir un animal distinct. D’où il résulte qu’entre deux proglottis adultes, dérivant l’un de l’autre, s’interposent deux nourrices qui sont :

La vésicule d’où dérivent les scolex et le scolex lui-même qui produit les proglottides.

Telles sont les diverses phases ou périodes de l’évolution d’un tænia en général : je ne peux mieux appliquer un exemple à l’appui de ce que je viens de dire, qu’en décrivant en quelques mots les transformations d’un tænia terrible par les ravages qu’il occasionne dans les organes qu’il attaque et qui produit la maladie connue sous le nom de Tournis chez les ruminants ; je veux parler du Tænia cœnurus.