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canaux biliaires, le foie, le poumon et tous les organes, en un mot, qui dépendent de l’appareil digestif. Une fois introduit dans son appartement définitif, le parasite s’accroît avec rapidité, grandit souvent considérablement ; au bout de quelques heures, l’appareil sexuel se montre avec tous ses attributs, et des milliers d’œufs vont semer sur la route de nouveaux patrons. » (Van Beneden).

Mais avant d’aller plus loin, il est bon que je me résume en quelques mots.

L’Œuf d’un tænia n’éclot jamais dans l’intestin de l’animal vertébré chez lequel a vécu son parent.

Porté en dehors par le proglottis, ou avec les matières fécales, lorsque la ponte a commencé dans l’intestin, il pénètre dans l’organisme d’un animal d’une espèce différente de celle qui a hébergé le strobila. Là, le Proscolex mis en liberté par suite de l’éclosion, se rend à travers les tissus, et souvent, à la faveur du cours du sang, jusque dans l’organe où se trouvent réunies les conditions indispensables à son développement ultérieur. Du oroscolex dérive, sous forme d’ampoule, une nourrice qui bientôt produit par gemmation un ou plusieurs scolex. Ceux-ci à leur tour sont introduits dans l’intestin d’un vertébré, quand ce dernier fait sa proie de l’animal sur lequel ils ont vécu jusqu’alors. Dans l’intestin, le scolex devient une nouvelle nourrice, et produit des anneaux sexués qui, se détachant bientôt du strobila dont ils font partie, vont, sous le nom de proglottis, disséminer les œufs dont leurs matrices sont remplies.