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Page:Castanier - Les Amants de Lesbos, 1900.djvu/100

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LES AMANTS

Elle était surtout la liberté aux flancs sacrés, la génératrice immortelle, que les citoyens doivent serrer dans leurs bras d’une étreinte virile pour les créations à venir.

Aussi, devant ce corps parfait où vibrait une âme si noble, les conjurés demeuraient-ils admiratifs, silencieux.

Alors Sappho reprit la parole.

« Que craignez-vous ?… dit-elle. Ignorez-vous que le tyran n’a que des flatteurs et pas un ami sincère ? Frappez-le hardiment !… Frappez-le sans crainte ! cet homme souillé de crimes !… Autant un souverain qui aime son peuple est digne de respect, autant Myrsilès mérite notre mépris.

« Un chef de gouvernement doit être le père de ceux qu’il dirige ; il