Aller au contenu

Page:Castanier - Les Amants de Lesbos, 1900.djvu/117

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
107
DE LESBOS

flots, en face de Mytilène, les ennemis de Myrsilès ; on les y a conduits pour les soustraire à toute tentative d’enlèvement qu’auraient pu tenter leurs amis.

Sous l’impulsion de cinquante rameurs, le bateau semble glisser rapidement vers le rivage.

Le voici près de la terre.

Les marins sautent dans l’eau peu profonde et l’attirent sur la grève ; puis les gardes aident les prisonniers à débarquer.

À la lueur rougeâtre des torches, le peuple voit s’avancer, entre deux rangs de soldats armés, ces hommes qu’il connaît et qu’il aime parce qu’ils ont toujours pris la défense de ses droits : Pittacos, Alcée, Kikis. Antiménidès et Mélanippès. Ces citoyens marchent d’un pas ferme,