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Page:Castanier - Les Amants de Lesbos, 1900.djvu/26

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LES AMANTS

de l’or tissé, que les caravanes apportaient de l’Orient le plus lointain. Il allongeait paresseusement son corps sur un matelas de pourpre.

À sa droite, un éphèbe soutenait des deux mains un vaste parasol en étoffe blanche, afin de protéger la tête du tyran contre les ardeurs du soleil ; à sa gauche, un autre adolescent balançait avec lenteur un grand éventail en plumes d’autruche.

Myrsilès regardait, d’une façon hautaine, la foule inclinée sur son passage.

« Où va-t-il ? chuchotait-on à voix basse.

— Chez la poétesse Andromède, murmura quelqu’un mieux informé.

— N’a-t-elle point honte d’accorder ses faveurs à ce monstrueux personnage ? répétait-on, de groupe en