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Page:Castanier - Les Amants de Lesbos, 1900.djvu/28

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LES AMANTS

à la moindre défaillance du tyran, tout le monde s’élancerait sur lui pour le déchirer ; de même les fauves, que le belluaire croit avoir domptés, se précipitent sur leur maître au premier faux-pas de ce dernier. Mais quels sont ces chants d’allégresse ? » ajouta le poète, en s’avançant dans la place, suivi de ses compagnons.

Du côté de la mer paraissait une théorie de jeunes filles, couvertes de longues robes blanches et couronnées de fleurs ; chacune d’elles portait du bras gauche et appuyait sur sa poitrine une lyre à sept cordes d’airain.

« C’est l’aimable Sappho, s’exclama Mélanippès. Elle conduit l’une de ses élèves vers la demeure de l’époux qui attend sa fiancée. »