Aller au contenu

Page:Castanier - Les Amants de Lesbos, 1900.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
26
LES AMANTS

néglige elle-même aussi bien que sa maison : sa demeure est sale ; tout y traîne à terre, en désordre. Quant à elle, craignant l’eau et couverte d’une robe malpropre, elle provoque le dégoût.

« La coquette, au contraire, évite tout travail qui pourrait nuire à la finesse de ses mains : elle n’aurait garde de toucher à la meule pour moudre le blé ; elle s’éloigne du four, de peur que la fumée ne brunisse son teint. Elle se baigne deux fois et même trois fois par jour. Le reste du temps, elle se parfume, peigne ou arrange sa chevelure, dont elle orne de fleurs les boucles épaisses. Les étrangers l’admirent ; mais son mari se ruine pour elle, à moins qu’il ne soit aussi riche qu’un roi de Lydie.

« Celui qui vit avec une femme