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Page:Castanier - Les Amants de Lesbos, 1900.djvu/44

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LES AMANTS

Autour de l’enceinte sacrée, des platanes et des lauriers, mêlés à des pommiers fleuris, formaient des voûtes verdoyantes, égayées çà et là de corolles en bouquets, d’où la brise détachait, par instants, une neige rose et blanche.

Dans les bosquets, ainsi que sur les marches, peintes en vermillon, conduisant au péristyle, une foule nombreuse et gaie attendait avec impatience l’ouverture des portes.

On annonce enfin l’arrivée de Myrsilès. Celui-ci s’avance au milieu de sa garde. Devant lui, les battants d’olivier roulent sur leurs gonds de bronze ; et du sanctuaire, aussitôt, s’échappe une odeur suave, émanée des parfums que l’on y brûle sans cesse.

À la suite du tyran, les curieux