Aller au contenu

Page:Castanier - Les Amants de Lesbos, 1900.djvu/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
46
LES AMANTS

ayant la couleur des pâles violettes, glissait la grâce humide des yeux brillants. Un front large surmontait un nez étroit, aux narines délicates ; et celles-ci dominaient des lèvres rouges comme la fleur du grenadier. Entre ces dernières brillait la blancheur des dents mignonnes, dans un sourire que voilait un sentiment de pudeur exquise.

Le buste, parfaitement modelé, semblait offrir aux baisers deux petits seins semblables à des pommes cydonienne[1]. Les bras étaient très blancs et les doigts effilés. Les flancs s’arrondissaient avec une grâce voluptueuse ; et la jambe se prolongeait en ligne droite jusqu’au talon.

Tandis que de lourds bijoux en

  1. On appelait ainsi les coings dans l’antiquité.