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Page:Castanier - Les Amants de Lesbos, 1900.djvu/84

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LES AMANTS

murailles, se dirigeaient, isolés, ou par groupes de deux ou trois au plus, vers le temple d’Arès.

Au bord des vagues murmurantes, ce monument dressait, sur l’azur foncé du ciel, ses hautes colonnes en masses sombres.

Arrivés en face d’elles, les promeneurs nocturnes jetaient autour d’eux, un regard d’investigation, comme s’ils eussent craint le passage de quelque importun ; ensuite, d’un pas rapide, ils montaient les degrés conduisant au péristyle.

Là, ils frappaient deux coups espacés à une petite porte latérale. Celle-ci s’entr’ouvrait pour leur livrer passage. Les arrivants pénétraient alors, l’un après l’autre, dans un vestibule où des gardiens, après les avoir reconnus, leur laissaient franchir le seuil