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Page:Castel - La Forêt de Fontainebleau, Deterville, 1805.pdf/11

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AVERTISSEMENT.

refuse de croître. Souvent au sortir d’une vallée fertile, on se voit tout-à-coup à l’entrée d’un désert inhabitable.

Le lieu le plus romantique est la solitude de Franchart. Pour y arriver, il faut traverser des montagnes escarpées et des sables brûlans ; mais une fois dans cette gorge profonde, l’œil des deux côtés ne voit que rochers monstrueux : de loin en loin quelques arbres, sortis de leurs fentes, semblent plutôt rejetés que nourris par la terre. C’est là que vers la fin du douzième siècle vint se cacher un saint ermite, nommé Guillaume : bientôt il s’y forma un monastère, dont les débris servent aujourd’hui de logement à un garde de la Forêt. Parmi les rochers de cet ermitage, il en est un que la dévotion du peuple a rendu célèbre sous le nom de la Roche qui pleure. L’été comme l’hiver,